Edvikhan

Sujet: Edvikhan Mer 7 Mar 2007 - 17:55

*passe doucement la tête à travers l'entrebaillement de la porte, toute timide qu'elle est de poster le premier message dans cette section*

Bon ben, je ne pouvais pas laisser une telle section vide! N'est-ce pas? Alors je me lance, ça n'a rien à voir avec les chevaliers d'émeraude, mais Willy, mon ami, si ça ne te plait pas, tant pis pour toi, ou plutôt pour moi, puisque tu as tout les pouvoirs tongue

Alors je me lance!

On va commencer par le prologue, pour vous donner le gout de continuer Razz

Titre : Edvikhan

Auteur : Jey

Genre : Médiéval-Fantasy

«Comme tu le sais, la guerre a commencé lorsqu’un sorcier a volé le Globe, objet magique très puissant, dit-il calmement. Il est allé du côté Urlog. Il fit un marché avec leur chef de ce temps. En échange du trône, il utilisa la force du Globe pour les aider à conquérir toutes les terres d’Edvikhan. Les Urlogs sont devenus plus forts, plus organisés et plus rusés. Même si l'ancien roi barbare est mort, son fils Guraë poursuit toujours le même but: Conquérir Edvikhan en entier, et en exterminer tout les habitants qui souhaiteraient s'y opposer. Les soldats combattant à Thok commencent à céder, Evan. Tu es le sauveur annoncé par Falm.»

Prêts pour le chapitre un?

Chapitre 1
Evan

Edvikhan Chapitre1

Edvikhan était tout d'abord la terre des elfes et des Urlogs. Il y a plus d'un millénaire, quelques humains seulement traversèrent la mer du nord. Certain contes disent à bord d'un puissant drakkar alors que d'autres privilégient une escapade à dos de dragon. Nous ne pouvons avoir de récit certain car nos premiers Khanniens transmettaient leur savoir à l'oral. Mais lorsque nous avons imposé notre présence, les elfes dont la communauté était beaucoup plus petite qu'aujourd'hui se sont repliés dans les Forêt d'Argent bordant la côte sud. Les Urlogs, race très peu développée au niveau intellectuel, se retirèrent de l'autre côté des montagnes à l'est. C'est pourquoi, dans les temps plus modernes, nous primes du temps à réagir lorsqu'ils nous déclarèrent la guerre.

-Edvikhan, l'histoire d'un continent, Falm.

Evan posa ses seaux d’eau sur la petite table près de la porte. Il bougea les épaules pour en chasser l'engourdissement causé par le poids de son précédent fardeau et il se tourna vers son frère, en train de mettre des légumes et quelques morceaux de viande dans une marmite. Il passa une main dans ses cheveux déjà en bataille et jeta un coup d'oeil à l'extérieur. Lorsqu’il eu fini, Gaël s’approcha de son jeune frère, un sourire aux lèvres.

Gaël était la réplique de leur père Ganon. Une large carrure, des cheveux couleur paille et un visage qui peut devenir dur ou aimable, il projetait autour de lui la même aura chaleureuse et invitante. Evan quant à lui, devait retenir de sa mère, car à part ses yeux bleus glacials il ne possédait aucun trait semblable. Ses cheveux noirs, son allure agile et rapide ainsi que son goût pour l'histoire, les contes et son avidité pour l'écoute des chansons d'autrefois font de lui un bien drôle d'oiseau dans sa famille de fermiers.

-Evan, c’est le grand jour!

Celui-ci leva les yeux au ciel et fit un soupir exaspéré.

-Je crois qu'après la vingtième fois, j'avais plutôt compris tu vois...

Il cachait son anxiété derrière ses propos railleurs, et son frère aîné dû s'en rendre compte, car il s'approcha de lui avec un grand sourire, les deux bras écartés.

-C'est ça! Moque-toi de moi! Mais je reste toujours ton grand frère adoré!

Avant même qu'il ne s'élance à a poursuite d'Evan, celui-ci s'était déjà éclipsé à l'extérieur en riant. La poursuite dura un moment, jusqu'à ce que Gaël attrape son petit frère et le serra exagérément fort en frottant son poing sur sa tête. Le plus jeune se libéra de justesse et Gaël baissa les bras d'un air déçu bien peu crédible, vu le large sourire lui parcourant la figure.

-Mais pourquoi tu n'acceptes plus l'affection de ton grand frère?

Evan ignora ces paroles et désigna la remise où ils rangeaient leurs épées. Il souhaitait à tout prix se changer les idées, alors il prit un ton enjoué empreint de défi pour lancer à son frère:

-Une petite bataille?

Comme toute réponse, Gaël entra dans l'abri à grandes enjambées, un large sourire aux lèvres. Ils allèrent chercher leurs épées, vieilles, la base de la lame légèrement rouillée, mais c’était ce qu’ils pouvaient s’offrir de mieux.
Ils avaient apprit le maniement de cette arme très jeunes. Alors qu'Evan avait dix ans et Gaël douze, un maître épéiste était venue chaque semaine apprendre la pratique de la guerre à ceux qui seront peut-être de futurs soldats dans différents villages du nord. Evan et son frère s'étaient découvert une grande habileté et continuèrent de s'entrainer, même lorsque le maître ne venait pas.

Ils se mirent face à face sur le terrain de terre dure devant la cabane.
Ce fut Gaël, le moins patient, qui porta le premier coup, qu’Evan évita rapidement, pour ensuite faire tournoyer sa lame en une action que Gaël eu du mal à parer.
Evan connaissait parfaitement son frère aîné. Ainsi donc, il para la plupart de ses coups avec facilité. L’un misant sur sa force, l’autre sur sa rapidité et son agilité à esquiver les coups, leurs affrontements étaient toujours spectaculaires.

Chacun occupés à anticiper les mouvements de leur adversaire, Evan ne prit conscience de la silhouette s'approchant d'eux que lorsque leur affrontement fut à un stade très avancé. Ce moment d’inattention faillit lui faire perdre son combat. La silhouette eue le temps de venir jusque derrière eux et s'appuyer contre la remise lorsqu'Evan sentit son frère faiblir imperceptiblement. Mais depuis le temps qu’il entreprenait de telles joutes avec lui, il avait appris à reconnaître chaque signe de fatigue. Evan se mit à multiplier les coups, variant leurs portés, un coup à droite, suivis d'un autre au niveau des jambes, puis, en un arc de cercle d’une rapidité inouïe, sa lame légèrement émoussée vient s’arrêter à plusieurs centimètres du cou de son adversaire.

-Toi, jamais personne ne réussira à te tuer, dit quelqu'un derrière lui.

Evan se retourna au son de la voix de son père. Ganon sourit à ses fils, toujours aussi impressionné par leurs affrontements, lui-même n'ayant jamais apprécié le combat.

-Allez, rentre, dit-il en s’adressant à son benjamin. Prépare toi pour aller au village, ne fait pas attendre Képhros.

Le Khannien suivit son père dans leur demeure, la nervosité revenant un peu trop rapidement à son goût.

Evan entra dans la petite maison fermière dans laquelle il vivait depuis toujours. Il tenta de chasser ses craintes, mais les peut-être semblait l’envahir de toutes part. Peut-être était-ce son dernier repas en compagnie de sa famille. Peut-être était-ce la dernière fois qu’il entrait dans ce foyer qui a toujours été le sien...

Ce jour là, il avait atteint ses seize ans. Il avait atteint l’âge où il devenait un homme, pour la capitale et ses effectifs, mais aussi pour les habitants du village et les employeurs éventuels. Ce jour là, il allait connaître son avenir, ou du moins une partie de celui-ci. Képhros, le vieux magicien qui habitait le petit village de Sakh, allait lui annoncer l’endroit où ses chances de prospérité et de bonheur lui seraient le plus favorables. C'était une tradition dans les villages du nord. Chaque garçon allait voir le sage-magicien de son village ou de la cité voisine lors du jour de ses seize ans.

Autant le jeune paysan pouvait rester dans son village natal, autant il pouvait se rendre à l’autre bout du continent, ou aller combattre sur les champs de bataille de Thok. Toutes ces possibilités l'effrayaient autant les unes que les autres.

À la fin du repas, où Evan ne mangea que très peu et à contre-coeur, lui et sa famille partirent pour aller au cœur du village, à quelques minutes à peine de la petite ferme qu’ils possédaient. Ils marchaient en tentant de dissimuler leur nervosité, en particulier Evan, dont l'appréhension grandissait à mesure qu’ils approchaient la place centrale, où étaient réunis tous ses amis. Vu la petite taille de Sakh, c'était la moitié du village qui était venu l'encourager.

-Ça va aller? Demanda Ganon, plus pour la peine, car lui-même ne pouvait s’empêcher d’être inquiet.

Evan hésita entre plusieurs réponses, mais sachant que dire oui serait un mensonge, il lui répondit simplement :

-j’ai pas vraiment le choix...

Gaël lui donna une grande claque dans le dos, avant de le pousser en avant. Il lui fit un grand sourire qui se voulait moqueur, mais Evan se doutait bien qu'il était tout aussi mal à l'aise que lui.

-On est arrivé, petit frère, tu ne peux pas reculer...

Il s’avança alors à travers ses amis, essayant de paraître calme. Il finit par se retrouver devant la maison au toit de chaume qu’appartenait le vieux Képhros.
Il sourit à son ami Ryan qui lui faisait de grands signes de la main en riant. Déjà qu'il dépassait d'une tête tout ceux qui l’entouraient, son geste ne passa pas inaperçu. Son sourire devint malicieux lorsqu'il baissa le bras pour désigner quelque chose du menton, derrière Evan.
En suivant son regard, il pu remarquer Sybèle qui lui souriait. Pendant un instant, il resta immobile à regarder l'éclat de ses yeux noisette et l'or de ses cheveux, mais il détourna le regard en sentant le rouge lui monter aux joues.
Il entra finalement dans la chaumine du vieux sage.

Lorsqu’il referma la petite porte derrière lui, Evan eu la désagréable impression de s’enfermer lui-même. L’air saturé de l’odeur d’encens et d’épices inconnus lui piquait les yeux et rendait la respiration désagréable. La décoration était imprécise à cause de la légère fumée qui émanait de multiples potions et plantes, installées autour du vieil homme assis en indien.

Sans que celui-ci ait à le lui demander, Evan s’assit devant lui. Le voyant ne dit rien. Il l'examina un instant et expira profondément en fermant les yeux. Evan tentait de ne pas laisser son esprit vagabonder, mais l'odeur entêtante rendait difficile la concentration. Immobile et silencieux pendant de longues minutes, le devin commença à inquiéter Evan, qui se demandait, tendu, pourquoi Képhros avait besoin de tant de temps de réflexion. D'ailleurs, il ressentait une étrange impression de malaise, comme si il sentait que quelqu'un se tenait juste derrière lui. Il se retint à grand-peine de regarder par-dessus son épaule. Alors qu'il ouvrait la bouche pour parler, le sage-magicien ouvrit brusquement les yeux.
À travers la sorte de brouillard sombre qui emplissait la pièce, Evan pu distinguer l’air surpris, ou plutôt troublé, du vieillard.
Celui-ci hésita longuement, semblant chercher les meilleurs mots pour annoncer ce qu’il avait vu. Cette hésitation fit grandir en Evan la crainte qu'il ne s'agisse d'une mauvaise nouvelle. Pourtant, ce n'était pas vraiment de la peur qu'exprimait le visage de Képhros.

-Jamais, se décida-t-il enfin. Jamais je n’aurais cru être celui qui découvrirait le sauveur de l’empire...

Edvikhan Chapitre1

Un seul commentaire, et j'envoie les 6 prochains chapitres Wink

À vous de décider! ^^

Sujet: Re: Edvikhan Jeu 8 Mar 2007 - 12:20

Tout simplement G.É.N.I.A.L. !!!

Moi j'adore vraiment! Encore mieux qu'Eragon (enfin c'est mon avis XD)

La suite! j'en rafolle! Je crois que William va faire une p'tite chanson , comme tonton Santo savait si bien le faire , sur cette aventure après l'avoir lu au complet Razz

Sujet: Re: Edvikhan Jeu 8 Mar 2007 - 14:02

Ben alors Papy Willou, tu t'extasies déjà alors que c'est uniquement le premier chapitre ? Smile

Moi je peux t'assurer (pour avoir lu la suite XD) que tu n'as pas fini ! Cool

Au passage jey, c'est peut-être parce que ça fait un moment que je ne l'avait pas relu, mais j'ai l'impression que ce chapitre là n'est pas le même que sur le CCSA... C'est peut-être moi, mais tu serais bien gentille de m'éclairer là-dessus tantine... Very Happy

Sinon, je vais aussi te demander la suite, parce que je sais que si tu postes dtes autres chapitres, un que je n'ai pas lu va bien finir par arriver ! XD J'aime pas m'arrêter en pleine lecture comme ça moi ! Surtout quand c'est aussi passionnant (et qu'on en profite sadiquement pour me faire passer des petits morceaux par-ci par-là sur MSN... Evil or Very Mad

) !

Zélid il sait rien faire de spécial lui, mais il sera ravi de faire un écuyer exemplaire pour te faire plaisir ! lol!

Sujet: Re: Edvikhan Jeu 8 Mar 2007 - 14:09

Edit: Lol Meldyn! post croisé ^^"
C'est très propable, car je n'ai même pas écrit le nombre d'updates sur celui au CCSA ^^"

------

Merci Beaucoup William Very Happy

:D:D^^

En plus c'est juste après avoir finit Eragon, il y a deux ans, que j'ai commmencé à écrire! XD

Alors voilà, j'envoie le chapitre deux ^^

Il a d'ailleurs subit une modification importante pour le reste de l'histoire hier... (J'ai changé du tout au tout la lettre qu'Estrya se voit donner) Alors je vais devoir me retaper tout mes chapitres pour être certaine que ça n'influence rien jusque là XD

Enfin bref... J'envoie le deux, et le trois, et tout les autres, dès que j'aurai vérifié ^^

Ah! en passant, les nom d'Estrya d'Émeraude et Estrya Halls sont inspirés d'Edvikhan, et non le contraire XD

Edvikhan Chapitre2

Chapitre 2
Estrya

(3 update)

L'hybride est instable. Il n'arrive pas à balancer son esprit elfique à sa pensée humaine. Les deux races prenant des chemins de résonnement totalement différents, la plupart de ces êtres nés sur Edvikhan sont devenus déments ou paranoïaque. Leur puissance n'est en fait qu'un manque de contrôle, et c'est pourquoi on doit en empêcher l'apparition avant même la naissance.

-Livre des races, Effadrielle, reine de la forêt sud.

Une vieille dame avançait lentement dans un petit bois. À chacun de ses pas, elle était éclairée d’une lumière jaune et inégale, avant d’être submergée de vert. Elle semblait étrangement inquiète. Elle serrait contre elle sa cape en tricot malgré la chaleur environnante. Elle jetait des regards autour d’elle, comme si elle cherchait quelque chose.
Ou quelqu’un.
Elle continuait à avancer, dans une démarche dont le but était clair. Elle commençait à être exaspérée de chercher ainsi, mais surtout, elle savait qu’elle devait atteindre son objectif avant que celui-ci ne décide de faire une quelconque folie.
Lorsqu’elle entendit un bruissement au-dessus d’elle, elle comprit qu'elle n'avait pas regardé au bon endroit.

-J’aurais dû y penser avant, dit-elle en levant les yeux. Sors de ta cachette, je dois te parler un peu, encore.

Après quelques instants, comme si celle à qui la dame a parlé avait hésité, une jeune fille, d’environ quinze ans, atterrit sur ses pieds en une parfaite pirouette, ses vêtements de paysanne virevoltant autour d’elle. La grand-mère ne sursauta même pas, connaissant les facultés de sa petite fille.
Celle-ci ne semblait pas vouloir la laisser parler.

-Vous auriez pu me le dire avant, dit la jeune fille d'une voix grondante, contenant sa colère. Vous m’avez tous laissé dans l’ignorance. Quinze longues années à me demander pourquoi je pouvais faire toutes ces choses! Pourquoi je ressentais la magie alors que tous la reniaient! Je m'en cachais, je la dissimulais, je croyais à une malédiction...

Elle avait abandonné sa colère au fil de ses paroles, pour finalement finir au bord des larmes.

-Ou une bénédiction, Estrya...

La vieille femme s’avança et mis ses mains ridées sur les épaules de la jeune fille. Elle prit une grande inspiration, comme pour se donner du courage afin de faire face aux paroles qu'elle souhaitait prononcer.

-Pars. Si notre peuple craint les elfes, il en est pire pour ceux comme toi : tu n’es pas qu’une elfe ; Tu représente l’inconnu. Les contes jouent contre toi. La bêtise et les sentiments humains mélangés aux pouvoirs et à l’audace elfiques font de toi l’imprévisible, mais aussi le pouvoir. Je sais que Tinsa est trop petite pour toi et je suis attristée de devoir te laisser partir, mais s’en est ainsi.

La jeune fille mesurait les conséquences d’une telle décision. Elle observa la forêt silencieuse. Bien sûr, cette éventualité avait eu le temps d’effleurer son esprit pendant les dernières heures, sans toute fois qu’elle sache faire un choix.

-Estrya…

La jeune fille ne réagit pas tout de suite, toujours les yeux embrouillés, dans le vague.

-Laisse-moi. J’ai besoin de réfléchir.

Sa grand-mère acquiesça, un peu perplexe, lâcha ses épaules, puis commença à reculer.

-Que vais-je dire aux autres ?

-Rien du tout. Tu... ne m’as pas trouvé.

Estrya resta où elle était jusqu’à ce que les bruit de pas s’évanouissent. Dès que le son se fut tu, elle recula. Son dos atteignit un arbre, et alors elle se laissa glisser le long du tronc, pour finir assise sur le sol, la tête sur les genoux, réprimant les larmes.
Elle avait toujours été différente. Quand elle était petite, sa mère l'encourageait à utiliser ses pouvoirs, mais aussi à le faire en cachette. Estrya avait toujours vécu en se sachant capable de choses que les autres craignaient. Elle vérifiait toujours à gauche et à droite qu'elle était seule lorsqu'elle faisait léviter un sac de grain du sol jusqu'à l'âne. Elle se dissimulait aux regards quand elle allumait un feu. Elle pouvait connaître les pensées les plus intimes de quelqu'un simplement en se concentrant sur cet objectif. Lorsqu'elle fut assez grande pour se demander d'où lui venaient ces facultés, sa mère était déjà morte. Bien sur, elle avait déjà posé ces questions: «Pourquoi j'ai des pouvoirs maman? Pourquoi pas les autres? Pourquoi dois-je me cacher?» Mais toujours, sa mère lui répondait: « plus tard ma chérie, tu le sauras beaucoup trop tôt...» et jamais Estrya n'avait tenté avec plus de détermination à comprendre.
Mais depuis le matin même, c'était toute sa vie qui était chamboulée, ainsi que sa perception d'elle-même et des autres.

Flash-back:

Cela faisait plus de six mois, depuis le jour de ses quinze ans, qu'Estrya sentait sa grand-mère lui cacher quelque chose. En fait, depuis longtemps, il lui semblait que c'était tout le village qui complotait. Souvent, elle a tenté de percer le secret, sans succès.
C'est pourquoi, ce jour là, quand sa grand-mère la prit à part, Estrya fut très surprise, mais aussi très empressée de connaître l'étrange mystère qui pesait sur elle-même.

-Il est temps que je t'apprenne quelque chose, lui avait-elle dit.

Estrya était restée silencieuse, elle ne voulait pas brusquer la vieille femme, mais surtout, elle souhaitait conserver toutes ses chances de vivre cet instant qu'elle attendait depuis si longtemps.

-A... Avant de mourir, ta mère m'a demandé de te raconter ton histoire, étant donné qu'elle ne pouvait le faire elle-même. Elle m'a chargée de le faire à tes quinze ans, afin que tu sois libre de faire tes choix. Longtemps, je me suis préparée à ce moment, très longtemps. Je me suis dit que ce ne serait pas facile. Longtemps avant que le jour fatidique arrive, je savais que je serais incapable de te révéler la vérité. J'avais peur. Peur de ta réaction, peur de tant de choses. Puis, je n'ai pas cessé de me sentir coupable. Ce fut avec l'impression de trahir ta mère que j'ai tenté de tout te cacher. Par je ne sais quelle façon, la nouvelle s'est répandue au village. Alors je décidai enfin de prendre sur moi et d'accomplir la dernière volonté d'Anya, afin que ce soit de moi que tu apprennes cette vérité. Je... Estrya, ta mère... Ta vraie mère, ce n'était pas ma fille... C'était une elfe...

Fin du flash-back

Autour d'elle, la lumière semblait verte, filtrée par les feuillages émeraudes. Après ces événements, la grand-mère de la jeune fille lui avait raconté comment Anya avait trouvé le bébé dans la forêt, avec un mot indiquant qui, ou plutôt qu'est ce qu'elle était.
Estrya sortit le morceau de parchemin de sa poche. Au départ, la lettre avait une écriture soignée, presque formelle. Mais à la fin, la jeune fille avait du mal à lire ces mots dont l'encre était diluée par endroits. Elle le relut, bien qu'elle en ait déjà retenu chaque mot dès la première lecture.

Bonjour, petite,

J'ignore encore si tu vas seulement survire à ce que je vais te faire. Mais je le fait en sachant que si tu restes ici, tu mourras. Je te laisse dans un village humain. Cela semble une idée incroyable, mais avec tes petites oreilles, tu leur ressemble peut-être assez.
Si tes parents te donne cette lettre, tu te demanderas sûrement de quoi je parle. Mais eux ils le savent, il ont lus cette lettre, j'en suis certaine. Ce que j'ignore, c'est s'il t'ont révélé la vérité à propos de ton identité. Car tu n'es pas qu'une humaine. Tu es ce que nous appelons une Chariakin, une hybride. Ton père était humain et ta mère était une elfe.
Moi je suis sa servante, celle qui aurait été ta nourrice. Mais depuis Nathaniel Chariakin (si tu ne connais pas cette histoire, demande à quelqu'un de te la raconter: Même chez les humains ce doit être un conte populaire) les elfes craignent bien trop les Chariakins. Tu étais en danger. Alors, à l'insu de ta mère, qui n'aurait pas accepté cela et aurait mis votre vie à toutes les deux en péril, je t'ai amené aussi loin que je le pouvais.
J'espère que tu ne m'en veux pas, car tu risques d'en vouloir à une morte...

D'une elfe qui t'a aimé,
Galadrielle

Estrya gardait ce vieil écrit comme s'il s'agissait d'un talisman.

Elle savait que si elle restait à Tinsa, elle finirait sa vie en tant que boulangère ou artisane.
Elle savait aussi qu'en partant, de nouveaux horizons s'ouvraient à elle. Avec ses pouvoirs, elle aurait certainement une grande place à Ghlad.
Mais aller à la capitale ne l'attirait guère.
Elle savait qu'il fallait qu'elle se décide. Elle avait tant et si peu de choix à la fois. Elle pouvait prendre beaucoup de chemins, mais la plupart d'entre eux ne l'intéressaient pas.

Il fallait qu'elle se trouve un but, une raison de vivre cette journée, et celle qui va suivre.
Et toutes les autres.
Elle se confia à la forêt, la voix basse et défaillante.

-Qu'est-ce que je veux?

La première chose qui lui vint à l'esprit fut le désir de connaître sa mère.
Alors qu'elle allait chasser cette idée de ses pensées, elle se secoua, troquant la peur pour une froide détermination. Elle se mis à fixer le nom tout au bas du message.

- Je vais la trouver. Peu importe ce qu'ils diront.

Edvikhan Chapitre2

Alors voilà ^^

Je poste la meute dès que possible!

Sujet: Re: Edvikhan Jeu 8 Mar 2007 - 14:37

J'avais oublié! l'entre deux ^^

Il est au bon endroit, et il est correct, il n'a pas besoin de modifs ^^

ENTRE-DEUX
KNEAL

Kneal fut brusquement réveillé par une soudaine lumière dans la chambre. Ouvrant un œil, il aperçut Amy, dos à lui, en train d’attacher les rideaux, laissant la douce lumière du soleil matinal flotter sur ses cheveux d’or.
Elle regarda par dessus son épaule et fit un sourire amusé en le voyant à demi endormi.
-Alors monsieur fait la grasse matinée ? dit-elle d’un air moqueur.
Kneal ne répondit pas et se retourna sur le côté, de dos à elle, se couvrant le visage d’un oreiller en marmonnant des paroles incompréhensibles.
Amy fit mine de ne rien remarquer de son comportement et lança, juste avant d’entrer dans la salle de bain :
-Fais ce que tu veux mon chou, mais tu vas encore arriver en retard…
Son ton innocent fit rire Kneal alors qu’elle refermait la porte.
-Oh… Amy…
Il se leva, car elle avait raison ; Ses soldats, les loups, ne devaient pas avoir à l’attendre encore une fois. Surtout après la scène de Stella sur le fait qu’il était toujours le commandant des loups et qu’il devait donner l’exemple.
Kneal poussa un léger soupir : Elle avait raison, elle aussi.
Il revêtit ses habits verts et la large ceinture noire où pendait le fourreau d’une belle épée et d’un long poignard, équipement de toute sa troupe, de toute la meute.
Dès qu’il fut prêt, Amy vint le rejoindre.
Sans rien dire, elle le contempla un moment de ses yeux noisettes. Elle dit doucement, d’une voix empreinte de tristesse :
-On se revoit, dès la fin de ta mission…
Il sourit et s’avança. Il passa une main dans ses doux cheveux blonds.
-Bien sur…
Il l’embrassa tendrement et ils se séparèrent finalement.

Lorsque Amy vit par la fenêtre Kneal, sur son cheval bai, qui s’éloignait, elle poussa un doux soupir et retourna dans la salle de bain.
Son expression triste se changea en un air de concentration alors qu’elle s’assoyait devant la glace. Elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration.
Ses cheveux poussèrent, beaucoup, beaucoup trop rapidement pour que ce fut naturel. De plus, les nouvelles pousses étaient d’un noir de jais. Lorsque ses cheveux eurent poussé au point de toucher le banc où elle était assise, Amy ouvrit les yeux.
Yeux devenus d’un gris foncé, profond…
Elle coupa tout es cheveux plus pales, ne conservant que les cheveux noirs qu’elle coupa court. En voyant son nouveau reflet dans le miroir, Amy eût un sourire carnassier, ponctué de ses quatre canines soudainement plus hautes que le reste de sa dentition.
-Toujours aussi habile, Brix, dit-elle à son reflet.

Sujet: Re: Edvikhan Jeu 8 Mar 2007 - 15:19

Ce qui est bien quand on est l'amie d'une Écrivaine, et qu'elle fait que ça à longeur de journée, c'est que tu sais touuttt ce qui se passe avant qu'elle l'écrive !

Alors, pendant que tout le monde se ronge les sangs à essayer de savoir ce qui se passe, qui est qui, pourquoi, comment, ou , quand, à cause ? et bien moi je me tourne vers Jey et je lui demande !

XD

Trève de stupidité...J'ai hâte que tu poste le chapitre 8 sur le CCSA toiz ! Même si je sais déjà le punch c'est le fun de le lire parce que t'écris bien =o ou tu rédiges bien ? Enfin bref...Vive Jey ! * Sort une pancarte *

Sujet: Re: Edvikhan Jeu 8 Mar 2007 - 19:31

Ouais... ben moi je suis sa nièce de l'autre bout du monde et elle me donne des trucs aussi ! Na ! Razz

Le problème, c'est qu'elle me dit des trucs que je savais déjà à moitié... Alors d'un côté ça me réconforte parce que je me dis que je suis pas trop bête (Ouais ! Vivie moi ! *SBAF*) et de l'autre je me pose encore plein de questions derrière...

Et c'est bien plus facile de dire non sur MSN qu'en face... J'vais v'nir vous voir pour avoir mes réponses tiens ! ^^ Cousine, tu m'héberges ? XD

Sujet: Re: Edvikhan Jeu 8 Mar 2007 - 19:42

Ouii ! Avec plaisir !

On mettera Noami dehors, tu viendras chez nous et on organisera des plans contre tonton, papy et tata !

Et le lendemain, tu viendras a l'École a 6h du matin avec moiz et on ira trouvé Jey et tu te fera passé pour une SUèdoise pour pouvoir assister à nos cours !

Et ensuite on ira dans les grilles de chauffages avec Burny sur l'heure du midi, et puis tu reviendras chez moi avec Jey aussi ( on la cachera dans l'autobus ) et on fera un gros party à trois !

XD

J'ai de l'inspiraiton tout d'un coup...

Sujet: Re: Edvikhan Ven 9 Mar 2007 - 13:49

Un complot dans l'Ordre?!?! Jamais!!!

Il me reste toujours Noah et la Princesse d'Émeraude...

*Sors son épée de son fourreau*

Je vous attend, traitre de sang!

*Quelqu'un frappe Will dans le cou et il tombe*

-Non William! Bon, enfin il est calme (bon il est inconscient mais c'est la vie ^^) Je me présente, celui qui à créé William, celui qui le contrôle, celui qui décide du forum. Je suis... le Game Master (v.a de Maître du Jeu )

Moi personellement, j'adore ton histoire et je veux d'autres chapitres!!! et je crois que je vais publier la mienne, une vieille fic que j'avais commencé il y a plusieurs années. Une fic sur Harry Potter qui mettait en évidence l'amour HP/HG (enfin c'est il y a longtemps... ça ne suit pas vraiment les livres)

Sujet: Re: Edvikhan Ven 9 Mar 2007 - 16:39

Lets go! Je n'ai jamais lu de H/H...

Alors j'envoie mon troisième chapitre, mais auparavent, vaudrait mieux que vous jetiez un coup d'oeil à ceci...

Aller, je me lance!

Edvikhan Chapitre3

Chapitre 3
La meute
4 updates (dernière modification: 9 mars 2007)
-------------------

Un Armac possède des couleurs variant entre kaki, fauve et brun. Tout son corps est recouvert d'écailles à l'embout surélevé, mis à part une crinière plus ou moins développée selon les individus autour du coup. Une meute d'Armacs se compose généralement de 20 à 50 bêtes toutes ayant un lien de parenté. Ces animaux ayant un instinct familial très grand, le meilleur moyen de les mettre en rogne est de tuer l'un d'eux. Ils chassent comme les loups, à la différence qu'avec leur vorace appétit et leur nombre élevé, ils ne se contentent pas d'éloigner une unique proie, ils tuent un troupeau entier de cerfs et ne chassent plus pendant des jours.
Les petits naissent sans poils et recouverts de minuscules excroissances qui deviendront un jour les écailles. Ils marchent dès la naissance et sont considérés comme membres adultes de la bande après qu'ils aient tués leur première proie. Chaque individu vit en moyenne 25 ans et meurent toujours entouré de la meute, peu importe les circonstances. Ce qui peut ressembler à un suicide collectif n'est le plus souvent que le rassemblement autour d'un blessé au fond d'un ravin.

-Les Armacs, Cory, Écrivain, bibliothécaire de Ghlad.

Evan était maintenant à l'orée de la forêt Stuli. Le soleil levant l'aveugla un instant. Il passa une main nerveuse dans ses chevaux noirs, tâtant du même coup sa tête où martelait une migraine. Il devrait en fait être soulagé d'avoir seulement réussi à se lever ce matin là, car durant la soirée précédente, l’ambiance fêtarde de la taverne avait eu de bien mauvais effets sur lui. Mais en adressant un dernier au revoir silencieux à son village natal, seule la tristesse teintait son expression. Il voyait les petites maisons, les champs, tous ses chemins qu'il connaissait depuis sa plus petite enfance...
Pourquoi lui? Comment Képhros avait-il bien pu émettre une telle hypothèse? Et pire, comment se faisait-il que tous, le devin le premier, crû dur comme fer à ces affirmations alors que lui-même avait du mal à s’imaginer plus que simple cultivateur?

Le vieil homme s'était adressé à lui avec une flamme passionnée, un peu inquiétante au fond du regard. Lui qui semblait toujours si calme s'était soudainement agité d'une fébrilité qu'il ne parvenait pas à dissimuler totalement.

-Evan, toi seul peux faire cesser cette guerre, qui dure depuis trop longtemps déjà, avait-il dit. Au tout commencement de la guerre, un peu après ta naissance, un vieux devin avait prédit la venue d'un humain si puissant que sa destinée serait écrite en lettres d'or dans son âme. Cet homme, accompagné d'un être à la force quasi égale à la sienne, sauverait le monde en en détournant son destin.

Evan avait prit du temps à laisser cette prophétie s'ancrer correctement en lui. Et réussir à faire taire une partie du flot de pensées s'étant emparé de son esprit afin de réfléchir raisonnablement lui paru encore plus difficile. Aussi, il ne parvint pas à s'exprimer comme il l'aurait voulu.

-Vous... Vous devez vous tromper, je ne peux pas...

-À l'épée, tu donnerais du fil à retordre à un chevalier, peut-être même à un elfe, l'avait interrompu le devin. Et en toi j'ai vu l'honnêteté, le courage et un instinct puissant qui n'a tort que très rarement. Ce sont trois qualités indispensables pour une telle mission. Evan, tu es bien ce que tu es, c'est seulement que tu n'as jamais eu l'occasion de le découvrir.

Toujours sceptique, Evan essaya de voir la situation différemment, gagnant du temps. Peut-être qu'en ayant toutes les informations il pourrait mieux analyser la situation…

-Que devrai-je faire?

-Comme tu le sais, la guerre a commencé lorsqu’un sorcier a volé le Globe, objet magique très puissant, dit-il calmement, devinant son état de pensé mais répondant comme si rien n'était. Il est allé du côté Urlog. Il fit un marché avec leur chef de ce temps: en échange du trône, il utilisa la force du globe pour les aider à conquérir toutes les terres d’Edvikhan. Les Urlogs sont devenus plus forts, plus organisés et plus rusés. Les soldats combattant à Thok commencent à céder, Evan. Tu es le sauveur annoncé par Falm. Même si l'ancien roi barbare est mort, son fils Guraë poursuit toujours le même but: Conquérir Edvikhan en entier, et en exterminer tout les habitants qui souhaiteraient s'y opposer.

-Cela ne m'indique pas plus la tâche que je devrai accomplir, déclara Evan avec circonspection. Et d'ailleurs, quel sera cet être si puissant qui devrait m'accompagner?

Lui-même ne croyant pas du tout qu'il pouvait être considéré comme quelqu'un de 'puissant', sa question sonna faux. Mais pourtant Képhros y répondit, toujours avec cette même patience exaspérante.

-Le secret de ta quête est trop important pour être détenu en entier par une seule personne. Tout ce que je peux te révéler de plus qui est certain, c'est que tu dois aller retrouver Falm, celui qui a interprété cette prophétie, à Stonkhac. Sinon, ce que je sais, je l'ai supposé à partir des éléments que tu as en main et il ne te faudra pas trop de temps pour arriver aux mêmes conclusions que moi, Evan. Quand à celui qui t'accompagnera, je ne puis t'en dire plus. Peut-être Falm pourra mieux t'informer, je t'ai déjà confié tout ce que je savais.

Cela le déchirait de devoir partir ainsi, à cause du présage loufoque d'un vieillard fort probablement devenu un peu déséquilibré au fil des années à force de ne rien faire, en attendant l'anniversaire d'un villageois...

----
(Mon message est trop long, il "dépasse la limite de caractères autorisé", je dois le diviser, désolée du double-post!)
----

Sujet: Re: Edvikhan Ven 9 Mar 2007 - 16:39

Dans la forêt, les arbres étaient dénudés pendant près de deux mètres, avant de laisser apparaître une grosse touffe de feuilles où vivait oiseaux et autres petits animaux. Il n'y avait aucune plante sur le sol, le soleil ne se rendait pas jusque là. Cette absence de vie végétale empêchait la survie de la plupart des espèces animales, mais, au grand damne de tout voyageur normalement constitué, cela ne dérangeait aucunement les moustiques et autres insectes agaçant de voler librement.
L'absence de vie et le sentiment de solitude qu'apportait cette forêt laissèrent à Evan toutes les chances de dériver, perdu dans ses pensées et empêtré dans ses souvenirs, sous ce jour bien sombre dans une forêt austère.

C'est drôle comme on se réveille tôt les jours où l'on prévoit partir à l'aube. Comme si un coq hurlait plus tôt qu’à l’habitude, le corps d'Evan avait su résister au besoin de repos et avait allégé son sommeil dès que les rayons du soleil avaient réussit à se faufiler à travers sa fenêtre.
Ce matin là, la première chose dont il prit conscience fut la migraine qui martelait la moitié de sa tête.
La deuxième fut les sons étouffés que produisaient son frère et son père, déjà levés, dans la pièce à côté.
Il resta couché quelques minutes, se forçant à ne rien penser, les yeux fixés sur le plafond de sa chambre. Le cœur lourd devant ce qu'il devrait faire, il se leva et s'habilla, soudainement aussi alerte que s'il était levé depuis des heures. Il enfila beaucoup plus lentement que nécessaire les vêtements de voyage qu’il avait posé sur le coffre au bout de son lit la journée précédente. Mais comme le temps ne semblait pas vouloir ralentir pour autant, il dû sortir ensuite de sa chambre et Ganon et Gaël levèrent la tête vers lui. Le fils avait un sourire moqueur aux lèvres, bien que ses yeux exprimaient une certaine appréhension, et le père affichait une mine triste mais fière.

-Alors mon frère! On se remet bien de sa soirée?

Evan jeta un regard noir, un peu par habitude, à Gaël qui se contenta de faire un grand sourire où la moquerie cachait avec peu d'habilité une déchirure au cœur. Il s’approcha, le serra dans ses bras. Evan lui rendit son étreinte en déclarant d'un ton qui se voulait railleur, mais qui était traversé par l'émotion:

-Toujours mieux que toi...

Gaël le lâcha en gardant un sourire un peu malheureux et laissa la place à son père. Ganon se posta devant Evan, une lueur traduisant sa fierté dans les yeux. Il ne dit rien, ce regard échangé avec son fils en révélant plus que ce que les mots ne pourraient dire.
Ce fut Gaël qui reprit la parole après un moment de silence.

-Nous avons pensé que tu aurais besoin de provisions, de vêtements, d'un peu d'argent et ton épée, dit-il en désignant les objets nommés.

Evan acquiesça et à nouveau un silence mal à l’aise se forma. Ganon poussa un soupir et posa sur Evan un regard lourd à la fois d’inquiétude, de confiance et de satisfaction.

-Reviens-nous vite, Evan.

Le soir venu, le jeune voyageur se prépara un campement rudimentaire pour passer la nuit. Il se fit un feu dans l'espoir de calmer sa nervosité, les flammes projetant leur chaude lumière sur les arbres environnants. Pourtant, cette source d'éclairage ne faisait qu'accentuer l'impression de noirceur inquiétante régnant sur la forêt. En cette nuit sans lune, les étoiles ne traversant pas le barrage des feuillages, c'était comme si Evan était dans une petite boîte qui ne s'étendait pas plus loin que la limite des arbres éclairés. Il dû manger de la viande fumée et séchée provenant de ses provisions, car il n'y avait pas d'animaux à chasser ici. Sa migraine se dissipait vaguement, mais, s'il n'aspirait qu'à dormir, son esprit était emplit de trop de préoccupations pour qu'il puisse trouver le sommeil.
Il prit encore le temps de penser, après tout il n'y avait rien d'autre à faire ici. Il avait accepté sa situation, non pas parce qu’il se pensait capable de sauver le monde, mais bien parce qu’il savait qu’il devait essayer d’avancer vers ce but qu’il considérait toujours comme inaccessible. Tout ceci semblait irréel, c'était comme si le vrai Evan regardait la scène, voyait son corps avancer chaque jour sans prendre part à l'histoire.
Il eût du mal à s'endormir ce soir-là. Mais pourtant, le lendemain, dès l'aube, il était à nouveau debout, prêt à reprendre la route.
Pendant cette nouvelle journée monotone de marche constante, il trouva les traces d'un autre bivouac, à moins de deux kilomètre de la sienne. Il le savait frais, car les cendres émettaient encore un mince filet de fumée, mais il n'y prêta pas plus d'attention. Après tout, c'était le chemin le plus direct et le plus emprunté vers la grande cité marchande, Stonkhac.

Ce soir là, il refit un feu, mangea la même chose que le soir précédent. Cette routine l'accablait déjà, il se demandait comment il pourrait supporter de rester seul encore cinq jours.
Il était sur le point de se coucher lorsqu'un sombre craquement se fit entendre, ainsi que des bruissements lointains dans les buissons. Croyant tout d'abord que c'était son imagination, plutôt encouragée à se manifester dans cette atmosphère ténébreuse, Evan ne fit pas attention aux bruits.
Mais lorsqu'un grognement, un gémissement animal, puis un hurlement de loup retentit, le voyageur bondit sur ses pieds, épée dégainée, le sang glacé. Des rumeurs circulaient sur une meute d'Armacs faisant des siennes pendant la nuit, et alors que le lugubre hurlement était repris par d'autres bêtes, il n'hésita plus sur le fait qu'ils étaient bien présents, tout près.
Cependant, les grondements semblaient ne pas être destinés au jeune homme, mais à quelque chose d'autre, plus loin sur le sentier terreux.
Il resta entièrement silencieux, tenant son épée à deux mains, prêt à toute éventualité. Il entendait sans relâche les cris des animaux.
Soudainement, une bête surgit, bondissant au-dessus d'un arbre écroulé. Evan sursauta, leva son épée mais il était déjà trop tard: La bête avait bondit par dessus son feu et s’était enfuie sans accorder plus d’importance à la présence du jeune homme.
Il avait cependant eu le temps d'apercevoir son corps semblable à celui d'un loup, mais sans poils, mis à part une épaisse crinière autour du cou. Le reste du corps était couvert d'écailles effilées à l'embout surélevé. Il en avait déjà entendu parler, mais il n'en avait jamais vu lui-même, et aurait préféré ne jamais en voir.
Devant la peur de l’animal et l’apparente indifférence à sa présence, Evan en vint à se demander qu'est-ce qu'il devait craindre le plus: Le prédateur ou la proie?
Il continua de rester immobile, aux aguets, recherchant un bruit pouvant lui donner un indice quant à ce que les loups affrontaient.
Son cœur rata un battement lorsqu’il entendit un cri, de douleur ou d’effort, il n’aurait su le dire, mais c’était un cri humain.
Immédiatement, l'hypothèse la plus plausible lui sauta aux yeux. C'était un groupe de voyageurs, probablement quelques soldats partant en direction de Thok. Eux seuls pouvaient abattre toute une meute de loups reptiles ainsi, surtout si l'on considère le fait qu'un groupe de ces bêtes se compose de vingt à cinquante individus. Cependant, peu importe qui était aux prises avec ces créatures, il devait aller les aider, même si ce coup de pouce était minime.
Il se pencha lentement, le cœur débattant, ne souhaitant pas produire le moindre son, autant pour éviter de se faire repérer que pour écouter les sons environnants. Il agrippa une branche de son feu qui n'était pas en train de se consumer en entier et s’enfonça dans la forêt, sa torche improvisée dans une main, son épée dans l’autre.
Il n’eût pas à avancer bien longtemps avant d’apercevoir une lueur, un feu.
Quelques pas de plus et il déboucha dans la petite clairière où les flammes dansaient.
Quelle fut sa surprise en voyant, au lieu de la bande de soldats, une jeune fille, sans épée, ni arc, ni aucune autre arme ou protection, se tenant au milieu de quatre ou cinq bêtes assommées, la lumière du feu tremblotant sur ses cheveux noirs, une expression de douleur, ou de désespoir, sur le visage.
S’il avait prit le temps de réfléchir plus tôt, il aurait su que le cri provenait d’une voix féminine, mais sous l’effet de l’adrénaline, son jugement avait été erroné.
Elle leva soudain vers lui un regard à la fois implorant et soulagé. Elle tremblait tant qu'elle tenait à peine sur ses jambes et tenait contre elle son bras droit couvert de sang. Elle évita pourtant de justesse l'attaque d'une bête en se jetant au sol.
Evan ne prit pas le temps de se poser trop de questions, son tison tomba sur le sol et il s'élança, épée en avant, sur les animaux restants. Leurs écailles les protégeaient d'une attaque de front, comme il en fit l’expérience bien rapidement, mais une lame dans le sens contraire leur procurait une douleur assez intense pour les forcer à quitter les lieux. Il n'en demandait pas plus. Il fit fuir avec plus ou moins de facilité quelques animaux, lorsqu’un loup bondit sur son dos, les crocs s’enfonçant dans le tissu de sa tunique et les griffes raclant le tissu jusqu’à sa peau. C’est d’une façon tout à fait inexplicable que l’Armac lâcha prise et retomba, les quatre fers en l’air. Evan ne prit pas le temps de regarder la bête rebondir sur ses pattes et s’enfuir, la queue entre les jambes, il continua à attaquer les prédateurs.
La jeune fille s'était relevée et s'était déplacée jusqu'à agripper la torche qu'Evan avait laissé tomber. Elle se défendit avec cela un moment, mais il était clair qu'avant l'arrivée d'Evan, elle avait eu ses propres armes.
Le nombre de prédateurs diminuait rapidement, peut-être un peu trop. Du moins, sembla-t-il que ce fut l’avis de ceux qui s’étaient déjà enfuis. Un long hurlement à faire froid dans le dos, que l’on devinait provenir de très loin dans la forêt, retentit dans la nuit.
Les bêtes les plus coriaces qui attaquaient toujours cessèrent leur offensive et détalèrent.
Haletant, Evan resta immobiles quelques instants, jusqu’à ce qu’il se souvienne de la présence de la jeune fille. Il se tourna vers l'étrange voyageuse. C’était un miracle qu’aucune des créatures ne l’ai attaquée alors qu’elle était ainsi affaiblie…

-Merci, dit-elle faiblement avant de sombrer, s'effondrant sur le sol.

-----------------------------------

Z'aimez? Very Happy

Sujet: Re: Edvikhan Sam 10 Mar 2007 - 12:00

Nan z'aime pas ! tongue

Z'aime pas z'adore, ze love et ze surlove !!! Twisted Evil

J'y peux rien moi, j'aime trop ton style ! J'aimerais savoir écrire pareil ! Very Happy

C'est trop bien !!! T'es la meilleure Tata ! Wink

Sujet: Re: Edvikhan Sam 10 Mar 2007 - 12:50

On ne peut nier ton talent, jeune fille...

Tout simplement génial!

J'ai pas de mots...

La suite Razz

Sujet: Re: Edvikhan Dim 28 Nov 2010 - 14:48

J'aime, pas d'autre chose à dire, ton talent pour l'écriture est tout simplement évident, entraine toi fort!

Sujet: Re: Edvikhan